Les bonnes résolutions : stop ou encore ?

Attention, il vous reste deux jours pour décider de ne PAS prendre de bonnes résolutions à partir du 1er janvier !

Ce matin je trouve dans ma mailbox trois messages publicitaires qui parlent de bonnes résolutions. Ça me fait sourire : qui tient ses résolutions du 1er janvier ? Évidemment il y a des personnes qui sont capables de se dire ‘Tu sais quoi, demain j’arrête de fumer’ et qui s’y tiennent, 1er janvier ou non. Mais elles ne sont pas très nombreuses. Ce n’est pas à elles que je m’adresse ici.

Je ne m’adresse pas non plus à celles et ceux qui réfléchissent depuis longtemps à opérer un changement dans leur vie, qui se sont fixé un programme, des dates, des objectifs et qui se sont donné les moyens d’y arriver. Si cela vous tient à cœur et que vous vous sentez prêt(e), alors foncez !

À tous les autres : oubliez le 1er janvier et faites les choses dans le bon ordre. Le jour de l’an, c’est un jour complètement atypique : après les fêtes de Noël, la semaine qui suit est bizarre. Quel jour on est ? Est-ce qu’on a tout prévu pour la fête suivante ? Est-ce que c’est férié ou est-ce que les magasins sont exceptionnellement ouverts ? Avec la fatigue de l’hiver, du boulot, des examens, des réveillons plus ou moins arrosés, on vit un peu à côté de sa vie, en dehors du temps. Ce n’est pas la meilleure période de l’année pour prendre de grandes décisions. C’est sans doute pour ça que les résolutions prises à ce moment-là sont souvent vouées à l’échec.

Alors si on disait que le mois de janvier sera plutôt le mois de la réflexion ? On a tous des choses à améliorer, que ce soient des habitudes, notre alimentation, notre activité physique, nos excès (sucre, alcool, tabac, sorties, réseaux sociaux, …), nos comportements, notre difficulté à lâcher prise, notre développement personnel, les choses qu’on laisse traîner depuis des mois (ou pire), des craintes (probablement) pas fondées qui nous empêchent de prendre des décisions (changer de boulot ?), etc.

Tout est dans l’intention. Si on veut vraiment que des choses changent, il faut mettre toutes les chances de notre côté et choisir une action en pleine conscience et pas sur un coup de tête ou parce qu’on passe à l’année suivante. On essaie de contrer en douceur notre cerveau qui préfère et recherche les satisfactions immédiates (comme faire défiler Insta et TikTok) aux projets à long terme, qui comportent de l’incertitude et demandent des efforts et de la volonté.

Si les tentatives précédentes n’ont pas abouti, sait-on pourquoi ? On n’était sans doute pas bien préparé, on n’avait pas assez réfléchi aux tenants et aboutissants, on avait manqué d’organisation, de réalisme, de suivi, de motivation, de soutien. Ou on avait mis la barre tellement haut qu’on s’est vite rendu compte que la résolution était un poids trop lourd à porter.

Que faire alors ? Une base de réflexion pourrait être de jeter un coup d’œil en arrière et de considérer l’année écoulée, avec ses hauts et ses bas, ce qui nous a fait du bien, ce qui a bouffé toute notre énergie, ce qui ne peut plus jamais se reproduire, ce qui paraît prometteur pour l’avenir, les choses dont nous sommes fiers (et fières) et comment nous y sommes arrivé(e)s … On peut alors se questionner avec les yeux et les idées de la personne que nous sommes aujourd’hui (et qui n’est plus tout à fait semblable à celle que nous étions il y a six mois ou un an).

Cette réflexion nous aidera à choisir une ou plusieurs résolutions (n’oublions pas de préférer la qualité à la quantité), que je préfère appeler actions parce que se résoudre, ce n’est ni positif ni motivant. Ces actions doivent cadrer avec nos valeurs et nos envies, pas celles de quelqu’un d’autre ou celles que quelqu’un d’autre voudrait que nous ayons. Dans ce cas-ci, un peu d’égocentrisme est salvateur.

Et comment déterminer l’action ? On peut utiliser dans l’enceinte privée la méthode SMART qui fait partie des outils professionnels pour déterminer des objectifs. Elle permet d’identifier quelque chose de spécifique, mesurable, atteignable, réaliste et temporel.

  • Spécifique : bien déterminé, précis, concret
  • Mesurable : pour pouvoir planifier et mesurer l’avancement
  • Atteignable : ne pas mettre la barre trop haut
  • Réaliste : tenir compte de notre situation, de nos moyens matériels, financiers, de tous les facteurs qui pourraient intervenir
  • Temporel : fixer une date butoir, une périodicité, …

Après cette préparation, on devrait acquérir la confiance nécessaire et être prêt(e) à se lancer, que ce soit le 1er février, le 18 mars ou le 21 avril.

Demander le soutien de ses proches ou en tout cas les informer de notre objectif peut aussi être bénéfique. Le fait d’en parler nous confirme dans notre intention. Et puis seul on va plus vite … ensemble on va plus loin !

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