Les magazines et autres revues … ces ‘trésors’ poussiéreux !
Vous aussi, vous avez des piles de magazines plus ou moins cachées qui prennent la poussière … pour rien ? Dans un article précédent (Ça peut toujours servir …) j’avais parlé de toutes ces choses qu’on garde ‘pour le cas où’ et qui encombrent nos espaces de rangement, ou pire, de vie. Une expérience récente m’a donné envie d’approfondir le sujet, en particulier pour les magazines.
Partons du principe qu’en dehors de la littérature et l’histoire, la plupart des sujets qui sont abordés dans les magazines changent et évoluent très rapidement. Un article sur un thème d’actualité, sur la politique, l’économie, les problèmes sociaux, les technologies, etc. peut devenir obsolète d’un jour à l’autre, voire d’une heure à l’autre. C’est évidemment aussi le cas de tout ce qui touche aux tendances : la mode, les endroits à fréquenter absolument, l’alimentation, les soins du corps et de l’esprit, le développement personnel, la liste est longue !
Premier cas de figure : vous les entassez mais ne les lisez pas, ou alors vous les parcourez en vitesse et les gardez ‘pour quand vous aurez le temps’. Pas vraiment par manque d’envie, mais par manque de temps et sans doute un peu de motivation. Soyons honnête : si vous ne les avez pas lues dans les deux ou trois mois, vous ne les lirez jamais. Demandez-vous si ça vaut vraiment la peine de les acheter, vu l’utilisation que vous en faites. Jetez les vieux exemplaires et donnez les plus récents à quelqu’un qui les lira, déposez-les dans une salle d’attente ou une maison de repos. Parce que même si vous tombez malade ou si vous vous cassez une jambe et êtes obligé·e de végéter pendant un certain temps, il y a beaucoup de chances que vos séries préférées passent avant la pile de revues ou que vous ayez envie d’acheter l’exemplaire qui vient de sortir plutôt que de lire en janvier celui que vous aviez acheté en juillet.
Solution moins draconienne : vous pourriez décider de n’acheter un nouveau magazine que si vous terminez – et jetez – ceux que vous avez déjà. Cap ou pas cap ?
Deuxième cas de figure : vous lisez tout ce qui vous intéresse et il ne reste que quelques articles qui ne vous tentent pas, des adresses de restos ou de lieux insolites à visiter, un mot croisé, une recette de cuisine. Et donc vous conservez les magazines pour le cas où vous iriez à Malmedy et que vous voudriez retrouver dans la pile de magazines « celui qui mentionnait les bonnes adresses de restos, magasins artisanaux ou balades à faire dans le coin ».
Questions : quelle est la probabilité que vous alliez un jour à Malmedy et que vous preniez le temps de chercher ce magazine ? Ou que vous finissiez le mot croisé entamé ou que vous cuisiniez le poulet au chocolat ou une Okonomiyaki (pizza japonaise) ? Et surtout, que vous n’alliez pas immédiatement regarder sur internet plutôt que de chercher le magazine en question ? Après avoir répondu à ces questions, si vous ne pouvez toujours pas jeter les magazines, découpez les choses qui vous intéressent vraiment et rassemblez-les dans une farde ou un classeur, par thème. Ou prenez-en une photo. Mais même comme ça, je ne suis pas sûre que vous irez rechercher les infos rares et précieuses dont il est question.
Vous comprendrez peut-être en me lisant que je sais de quoi je parle. J’ai fait tout ça aussi. Mais je ne le fais (presque) plus, parce que je sais aujourd’hui que c’est une perte de temps et d’espace. Ça peut être un moment agréable de rassembler ces infos et de les classer, mais pas de les laisser traîner pour rien. Allez plutôt découvrir Malmedy, pour de vrai 😉
Réflexion spéciale pour cette revue qui informe les consommateurs et qui est accompagnée d’une petite sœur sur la santé ou sur les droits des Belges : celles-là aussi, je les ai conservées. Mais les tests qu’elles contiennent sont renouvelés très fréquemment et les données plus anciennes pourraient porter à confusion. Je vous conseille, si vous tenez à en garder, de vous limiter à un an. Et si vous avez du mal à jeter ces revues parce que ‘ce n’est quand même pas gratuit’, n’oubliez pas que les garder ne changera rien à l’investissement et que votre abonnement vous donne aussi accès au site internet !
Pour terminer, la question magique. Quand on se trouve face à un objet, un livre, un vêtement, un ustensile de cuisine qu’on hésite à garder : « Quel est le pire du pire qui pourrait m’arriver si je fais sortir ça de chez moi ? »
- Je jette ce grille-pain qui est peut-être encore réparable (mais que j’ai déjà remplacé, dans l’urgence) et deux jours après, il y a une pénurie mondiale de grille-pains …
- Je jette 25 boîtes en plastique de crème glacée (et leur couvercle) et le lendemain, je veux justement me mettre à trier les clous et il m’en faudrait une bonne dizaine de toute urgence …
- Je donne deux de mes cinq saladiers aux Petits Riens et voilà qu’on me demande d’organiser un buffet froid pour 30 personnes pour l’anniversaire de Paulette !
Trêve de plaisanterie, à moins de vivre seul·e sur une île déserte, il y a souvent de nombreuses solutions pour palier au manque d’un objet. Je sais, ça peut être douloureux, mais vous verrez, c’est tellement libérateur !
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